Unifor est impatient de connaître l’issue du dossier

Enquête des services frontaliers chez Delastek

Montréal, le 14 décembre 2017 – Faisant suite à une première perquisition dans les locaux de l’usine Delastek survenue le 18 octobre dernier, avant-hier, l’employeur a de nouveau reçu la visite des enquêteurs de l’Agence des services frontaliers du Canada qui mène une enquête criminelle sur « l’embauche de travailleurs illégaux » (extrait de la déclaration de la porte-parole de l’Agence).

En fait, après la première visite des inspecteurs, ceux-ci ont demandé de rencontrer le président de la section locale 1209, Alexandre Maranger. Ce qui a été fait en présence de Luc Deschênes, représentant national d’Unifor, mais sous le sceau de la confidentialité. « Ils nous ont fait savoir que puisqu’il s’agit d’une enquête criminelle, aucun commentaire ne pouvait être fait. Et c’est la raison pour laquelle nous sommes restés très discrets à propos des derniers événements », a expliqué M. Deschênes.

Évidemment, lorsque les médias ont communiqué avec les représentants syndicaux mardi, nous avons réitéré nos prétentions à l’effet qu’il y a du travail fait par des briseurs de grève dont possiblement maintenant des travailleurs mexicains, mais sans plus. Il faut préciser que Delastek a ouvert une usine au Mexique et que des travailleurs de ce pays se trouvent à l’usine de Grand-Mère afin de « suivre de la formation » selon les prétentions de l’employeur.

Un autre recours est aussi en attente d’une décision à propos de l’utilisation de briseurs de grève. « Une chose est claire, pour qu’un conflit perdure de la sorte, c’est que d’autres gens font le travail que nos syndiqués faisaient avant le conflit. C’est mathématique, une poignée de cadres ne peut pas arriver à produire à la place de 50 personnes pendant tout ce temps. Le gouvernement doit réaliser que les dispositions anti-briseurs de grève ne fonctionnent pas. Le rapport de force est inexistant », a commenté Luc Deschênes, représentant national au dossier.

Ce que le syndicat a pu constater, c’est qu’une dizaine d’enquêteurs étaient sur place hier et qu’ils y ont passé la journée. Un dernier mot afin de préciser que des injonctions encadrent de manière précise la présence des grévistes aux alentours de l’usine. Malheureusement, les images présentées par les médias cette semaine filmaient justement un endroit où les gens n’ont pas le droit de se tenir.

Le conflit chez Delastek implique une cinquantaine de gréviste depuis le 1er avril 2015.