Campagne pour un commerce citoyen

Le syndicat Unifor revendique auprès des décideurs politiques et économiques la défense des emplois de ses membres et plus largement, de bonnes conditions de travail et de vie pour la population québécoise et canadienne.

Le contexte actuel de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) nous a donné l’opportunité de corriger quelques erreurs du passé. Et nous nous sommes assurés de faire des représentations pour empêcher que les conditions de travail et de vie de la population ne soient pas nivelées vers le bas. En fait, Unifor ne s’oppose pas aux accords commerciaux, ce que nous revendiquons cependant ce sont des accords qui sont négociés pour bénéficier à tous les groupes : populations visées, gouvernements et entreprises. Actuellement, les pouvoirs sont laissés aux seules forces du marché, ce qui entache la souveraineté des états et tire les conditions de travail vers le bas.

Malgré qu'un accord soit intervenu, plusieurs taxes injustes demeurent en vigueur sur les produits canadiens et québécois dont sur l'aluminium et le bois d'oeuvre. Cette situation doit être dénoncée avec vigueur, ce à quoi s'emploie Unifor en rappelant de manière régulière sur la place publique, l'injustice de la situation.

Archives:
Position d'Unifor sur la renégociation de l'ALENA
Sommaire de la position d'Unifor sur la renégociation de l'ALENA
Secteur aérospatial
Par le biais de Boeing, les États-Unis ont imposé des droits compensateurs de l’ordre de 300 % sur les avions CSeries fabriqués par Bombardier et par des sous-traitants où nous représentons des membres – Pratt & Whitney et Avior notamment.
 
Unifor a réagi fermement en tentant de mobiliser les acteurs politiques et économiques afin de défendre cette importante industrie de l’économie québécoise et montréalaise. Outre de nombreuses sorties publiques, le syndicat a organisé une grande manifestation dans le centre-ville de Montréal, le 13 septembre dernier, qui a réuni plusieurs élus tous partis politiques et paliers de gouvernement confondus. Une vidéo de cet événement peut être consultée ici.
 
Les derniers développements ont modifié la situation alors qu’Airbus a pris un partenariat avec Bombardier sur la CSeries et qu’ainsi, les droits compensateurs imposés par les États-Unis ne pourront s’appliquer puisque Airbus a une usine en territoire américain. Bien que cette transaction était inévitable pour assurer la vitalité du projet CSeries, nous avons déploré la perte de la propriété intellectuelle de l’ingénierie de ce produit au profit d’une compagnie étrangère.
 
Secteur du bois d’œuvre
Dès l’automne 2016, alors que l’accord sur le bois d’œuvre a expiré et que le lobby des producteurs de bois américains a déposé des plaintes, Unifor a mis en place une série d’actions afin de mobiliser ses membres, les élus et les employeurs. Une coalition avec les représentants du gouvernement québécois, les employeurs, les municipalités ainsi que les syndicats dont Unifor a aussi suivi le dossier de près. Au nombre des gestes posés : des centaines de lettres de nos sections locales au premier ministre, Justin Trudeau, des demandes d’appui aux municipalités, une semaine de lobby intensive sur la colline parlementaire à Ottawa en mars 2017, etc. Nul doute que l’un des points tournants a été une grande marche dans la région du Lac-Saint-Jean à la fin avril qui a réuni 5 000 citoyennes et citoyens – ce n’est pas rien en région ! – alors que le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, et tous les élus de tous les paliers y ont aussi pris part. Cette manifestation initiée par nos membres, il faut le souligner, a été un grand succès.
 
Le résultat a été des plus spectaculaires alors que le gouvernement fédéral a consenti à toutes les demandes formulées par Unifor. Vous trouverez ici notre document de campagne que nous avons utilisé présentant l’importance de ce secteur dans l’économie québécoise et canadienne et nos revendications. Maintenant, même si rien n’est réglé dans la négociation avec les États-Unis, nous avons tout de même réussi à mettre en place des mesures de soutien pour les travailleuses et travailleurs et l’industrie par des garanties de prêts.
Dépliant la foresterie profite à toutes et à tous !
Demandes d'Unifor - campagne sur le bois d'oeuvre
 
Secteur automobile
Au cours des cinq dernières années, neuf des onze nouvelles usines d’automobiles annoncées en Amérique du Nord ont été implantées au Mexique. Ainsi les investissements dans le secteur de l’automobile se sont surtout faits au Mexique, principalement en raison des bas salaires et d’une faible réglementation. Les travailleurs mexicains dans les usines d’assemblage automobile n’ont pas les moyens de s’acheter les voitures qu’ils fabriquent, car ils ne sont payés que six dollars l’heure et ceux des pièces automobiles gagnent la moitié de ce salaire. Plusieurs véhicules, autrefois fabriqués au Canada, ont été transférés au Mexique et de récentes annonces ont été faites pour transférer la production du modèle GMC Terrain et la Toyota Corolla.
Il n’y a eu que 1,6 million de véhicules vendus au Mexique en 2016, alors que le pays en a fabriqué 3,6 millions. Le Mexique représente à peine 8 % du marché nord-américain en termes de ventes, mais 20 % en termes d’assemblage final. Le Mexique regroupe maintenant près de 900 000 emplois dans le secteur de la fabrication automobile, soit 45 % du total nord-américain. Le Canada ne compte que 125 000 emplois, soit 6 %.
 
Les emplois canadiens chez les trois grands fabricants d’automobiles de Detroit ont été supprimés de plus de la moitié depuis la mise en œuvre de l’ALENA, de 52 000 en 1993 à seulement 23 000 l’année dernière.  
 
C’est pourquoi Unifor demande qu’un rééquilibre commercial soit réalisé à l’occasion de la négociation de l’ALENA incluant des règles exigeant que les grands constructeurs soient basés de manière proportionnelle aux marchés. Pour obtenir des précisions sur l’ALENA et l’industrie de l’automobile, cliquez ici.
 
Aluminium
Depuis juillet 2018, les États-Unis imposent un taxes injuste sur l'aluminium canadien menaçant ainsi les producteurs et les transformateurs. Une semaine de lobby intensif s'est déroulé sur la coline parlementaire à Ottawa à l'automne alors qu'un nombre impressionnant d'élus ont accepté de rencontreer les membres d'Unifor de ce secteur.