Annonce d’un sommet sur la forêt - Le syndicat Unifor et la FTQ réclament des mesures immédiates pour les travailleurs et travailleuses de la forêt

 Dolbeau, le 20 septembre 2013 - Bien que le syndicat Unifor et la FTQ se réjouissent de la tenue d’un sommet sur la forêt - d’autant plus qu’il se tiendra en région - et des investissements en sylviculture annoncés cet après-midi par la première ministre Pauline Marois , les deux porte-paroles présents rappellent que le gouvernement du Parti québécois a manqué plusieurs occasions de régler des problèmes fondamentaux auxquels sont confrontés les travailleurs de la forêt depuis l’entrée en vigueur du régime forestier québécois en avril 2013. « Nous pensions honnêtement que suite à notre comparution en commission parlementaire, en décembre dernier, la situation serait corrigée malheureusement rien n’a été fait », ont déploré Renaud Gagné, directeur adjoint d’Unifor-Québec et Jean-Marc Crevier, conseiller régional de la FTQ.

Un régime forestier qui ne tient pas compte de la main d’oeuvre
Le syndicat Unifor est l’organisation qui représente le plus de travailleurs dans la forêt au Québec et est justement à compléter un état de la situation près de 5 mois et demi après l’entrée en vigueur du nouveau régime forestier. Depuis plus de 4 ans déjà, Unifor dénonce le fait que le droit à la syndicalisation (incluant tous les doits des travailleurs et travailleuses qui en découlent) n’ait pas été tenu en compte dans cette importante refonte du régime forestier. « Alors que nous avons participé à tous les travaux préalables, que nous avions même obtenu des consensus clairs avec les partenaires de la forêt sur les droits des travailleurs et travailleuses, tant les documents de discussion, que le projet de loi et ensuite la loi finale, n’ont prévu de disposition pour harmoniser les nouvelles notions du régime au Code du travail », a critiqué M. Gagné. « Nous avions averti que les conséquences seraient désastreuses pour les emplois en forêt et voilà que nos pires prédictions se confirment : des salaires de 3$ à 4$ de l’heure de moins, l’augmentation des heures de travail, la non-rémunération du temps pour rejoindre les chantiers, la détérioration des mesures de santé et sécurité au travail, etc. », a indiqué le dirigeant syndical.

Pour le syndicat Unifor, si le gouvernement est réellement sérieux dans ses intentions de vouloir soutenir le secteur forestier, il doit absolument corriger le tir et procéder aux modifications législatives requises pour redonner accès à la syndicalisation aux travailleurs et travailleuses de la forêt.

Sommet sur la forêt
Par ailleurs, le syndicat Unifor et la FTQ rappellent qu’ils réclament, et ce, depuis des années, un soutien et des engagements tant des gouvernements que de l’industrie afin de favoriser la recherche de nouveaux créneaux pour l’utilisation de la fibre de bois et la protection des usines qui sont arrêtées afin de préserver les équipements. « Nous entendons participer activement à tout le débat pour assurer des emplois de qualité, car pour nous, il en va de l’avenir de l’industrie forestière», ont indiqué M. Gagné et M. Crevier.

À propos du syndicat Unifor
Depuis près de deux ans, le Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et les Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA) ont entrepris le processus de création d’un nouveau syndicat. Ainsi, le 31 août dernier, le syndicat Unifor a été créé lors de son congrès de fondation à Toronto. Il représente plus de 300 000 membres au Canada et compte près de 55 000 membres au Québec. Unifor est le plus important syndicat dans le secteur privé et est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).

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Source : le syndicat Unifor-Québec www.uniforquebec.org

Pour information : Marie-Andrée L’Heureux, responsable des communications, Unifor-Québec, (514) 916-7373 marie-andree.l’heureux@unifor.org et Jean-Marc Crevier, conseiller régional, FTQ, 418-540-6858