Camions Carl Thibault - Appel d’offres pour un camion de pompier

Trois-Rivières, le 26 août 2015 – Le syndicat Unifor, qui représente les travailleuses et travailleurs de l’usine Camions Carl Thibault de St-François-du-Lac, se félicite de la décision de la ville de modifier l’appel d’offres initialement fait pour l’acquisition d’un nouveau camion de pompier. En effet, dans le premier appel d’offres, certaines exigences, notamment celles en regard du délai de livraison et d’autres, plus techniques, mettaient hors de course l’entreprise de la région en faveur de compétiteurs américains.

C’est à l’initiative du président de l’unité locale chez Camions Carl Thibault, Marc-André Laforce, que les représentants de l’employeur en ont parlé aux gens de la section locale 761 d’Unifor, dont le vice-président François Levac. Avec l’appui du conseiller régional de la FTQ, David Maden, des représentations ont ainsi été faites au cours des derniers jours auprès de la ville. C’est à la suite de ces représentations que des modifications ont été apportées à l’appel d’offres, notamment sur le délai de livraison.

« Nous sommes heureux de constater que la ville a compris qu’avec les premiers critères qu’elle avait édictés, elle se trouvait à favoriser des entreprises de l’extérieur du Québec au détriment des emplois locaux. On se réjouit c’est certain, mais pour nous, rien n’est gagné. On tient maintenant à s’assurer que dans le processus de sélection, la ville va prendre en compte l’importance d’acheter localement », a commenté Sylvain Martin, directeur adjoint.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le syndicat Unifor et la FTQ rencontreront des représentants de la ville le jeudi 27 août prochain afin de les convaincre de tenir compte de l’importance d’acheter québécois et localement. « Déjà, certains achats publics comme dans le transport en commun sont soumis à des règles d’achat québécois et canadien. C’est le cas notamment lorsque l’Association du transport urbain du Québec (ATUQ) fait des achats regroupés au nom de neuf des plus grandes sociétés de transport en commun au Québec. Il s’agit donc de se doter d’un système de pondération qui favorise l’achat local lorsque l’on évalue les soumissions », a indiqué M. Martin

Le syndicat Unifor rappelle que les accords de libre-échange qui freinent normalement ce genre de clauses de protection d’achat local ne s’appliquent pas pour l’achat de biens publics. Il n’y a donc aucun obstacle législatif. « C’est bien plus une question de volonté politique qu’une question juridique », a indiqué David Maden, conseiller régional de la FTQ.

Pour le syndicat, la ville doit absolument prendre en compte toutes les retombées que l’entreprise génère en terme d’emplois, de salaires, qui sont réinvestis dans la communauté, en taxes et autres, et ce, d’autant plus que la région est durement touchée par les pertes d’emplois.

À propos d’Unifor
Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 305 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).