Tournée régionale des sections locales

Le syndicat Unifor est déçu du peu de mesure concernant la protection des emplois dans l’industrie forestière

Gatineau, le 23 mars 2017 – Poursuivant leur tournée du Québec, les dirigeants du syndicat Unifor se sont arrêtés à Gatineau, aujourd’hui, pour rencontrer des membres et des dirigeantes et dirigeants des sections locales. Ils en ont profité pour rappeler les dossiers d’actualité, dont l’important dossier du bois d’œuvre.

« Au lendemain du budget fédéral alors que nous présentons nos demandes dans le dossier du bois d’œuvre depuis les derniers jours aux députés de tous les partis, c’est clair que nous sommes déçus. La crise est à nos portes, il est minuit moins cinq », a commenté Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

« Nous avons rencontré plus de quarante députés de partout au pays. Au Québec uniquement, nous aurons tenu 11 rencontres avec 18 députés de tous les partis et de toutes les régions d’ici la fin de la journée. Nous tenions à sensibiliser les élus aux enjeux liés au conflit qui s’annonce avec les États-Unis dans le dossier du bois d’œuvre », a expliqué Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

« Le temps est à l’action, pas à l’attente. Le gouvernement libéral ne semble pas comprendre l’urgence et la gravité de la situation. Alors que tout indique que des taxes importantes seront imposées dès le 24 avril prochain, on ne comprend pas la lenteur du gouvernement libéral qui tarde à agir. Il avait pourtant l’occasion parfaite de poser des gestes concrets avec ce budget », a commenté le dirigeant syndical. 

Rappel du dossier

Unifor déplore évidemment la situation alors que les Américains ont déposé une plainte, reprochant au Canada et au Québec de vendre le bois des terres publiques au rabais, ce qui équivaudrait à des subventions déguisées. Rappelons qu’au cours des dernières années, les États-Unis ont non seulement perdu tous leurs recours devant les tribunaux, mais qu’en plus, « avec le nouveau régime forestier québécois, la question est encore plus claire puisque dorénavant le prix du bois est basé sur des enchères publiques », a déclaré M. Gagné.

Unifor doute que cette lutte qui s’engage ne se règle rapidement et c’est pourquoi le syndicat travaille sur plusieurs fronts afin de soutenir les travailleuses et travailleurs, les communautés et les entreprises qui dépendent de cette industrie. Unifor est membre de la coalition avec les représentants du gouvernement du Québec, des entreprises, des municipalités et d’autres syndicats dans ce dossier.

Entre autres actions, Unifor a aussi travaillé à :

-  La sensibilisation et la mobilisation auprès des membres par l’envoi de correspondance et une section spéciale sur son site   Internet ;

-  L'envoi d’une lettre type (reprise par près d’une centaine de sections locales jusqu’à maintenant) demandant au premier ministre  Justin Trudeau d’agir par :

  • La mise en place d’un programme spécial d’assurance-emploi pour les travailleuses et travailleurs qui seraient affectés;
  • L’accès à des garanties de prêts pour les entreprises concernées;
  • Des incitatifs fiscaux et autres pour l’utilisation du bois dans la construction;
  • Des exigences à utiliser le bois dans les travaux d’infrastructures lorsque c’est possible;
  • Des programmes de soutien à la diversification de la production en soutenant les conversions d’usines;
  • Une campagne de promotion du régime forestier québécois.

 

À propos d’Unifor

Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 310 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).