Le syndicat Unifor inquiet pour l’avenir de l’usine General Cable de Saint-Jérôme interpelle le premier ministre Philippe Couillard

Montréal, le 23 décembre 2015 – Le syndicat Unifor a récemment écrit au premier ministre Philippe Couillard afin de demander une intervention d’urgence dans le processus d’octroi de contrats de la société Hydro-Québec pour du câblage. « En ce moment, les choix d’Hydro-Québec menacent directement des emplois en plus de fragiliser une industrie qui est déjà en déclin au Québec », a commenté Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Depuis septembre dernier, le syndicat et la section locale 589, avec l’appui du député de la circonscription de l’usine, Pierre-Karl Péladeau, tirent la sonnette d’alarme à propos des agissements d’Hydro-Québec dans le processus d’octroi de contrats d’Hydro-Québec. En effet, alors que seule l’usine de Saint-Jérôme avait soumissionné suite à un appel d’offres, Hydro-Québec a décidé de prolonger la date limite permettant ainsi à des entreprises de l’extérieur du Québec de présenter des devis. Au terme du processus, l’usine de Saint-Jérôme a obtenu 108 millions de dollars en contrats annuellement pour une période de trois ans, 56 millions de contrats ont été donnés à Southwire aux États-Unis et 17 millions à Prysmian en l’Ontario. General Cable perd ainsi des millions de dollars en contrat et des emplois seront sacrifiés.

Il faut rappeler qu’en 2009 et 2010, le syndicat avait été confronté à une crise similaire, mais qu’il avait réussi à renverser la vapeur alors qu’une motion unanime avait été votée par les membres de l’Assemblée nationale, dont les représentants du Parti libéral, afin qu’Hydro-Québec « utilise son pouvoir d'achat pour favoriser le maintien et le développement de l'activité économique du Québec, et ce, dans tous ses contrats et plus particulièrement dans ceux impliquant l'industrie du câble au Québec, afin de sauver l'expertise québécoise dans le domaine et les centaines d'emplois qui y sont reliés ».

Depuis ce temps, plusieurs usines québécoises ont été fermées et il ne subsiste seulement que deux d’entre elles. « Il faut s’assurer de les consolider et non pas les fragiliser davantage.  Le premier ministre a le devoir d’agir dans ce dossier, et ce, très rapidement », a exhorté le dirigeant syndical.

Pour consulter le texte de la lettre.

À propos du projet Unifor
Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 310 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).