Premier anniversaire de la fermeture de l’usine Fortress

Le syndicat Unifor appelle les gouvernements et l’industrie forestière à innover

En ce triste jour de premier anniversaire de la fermeture de l’usine Fortress de Thurso, le syndicat Unifor qui représente les travailleuses et travailleurs demeure convaincu qu’une reprise est possible. Il est primordial de ne pas abandonner le projet de relance de cette usine qualifiée à maintes reprises par le syndicat de « poumon de l’Outaouais ».

 « Le gouvernement Legault y travaille, nous l’avons salué. Nous interpellons maintenant le gouvernement fédéral et l’industrie afin d’investir dans le développement de créneaux de production innovants, et ce, très rapidement », demande le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné.

 Une industrie en difficulté qui a besoin d’innover

« Nous appelons les gouvernements et l’industrie à travailler sur des projets d’avenir en développant de nouvelles lignes de production à partir de la cellulose de bois. Plusieurs recherches ont démontré que l’utilisation du bois peut se décanter dans une multitude de domaines et de produits. Qu’attendons-nous pour aller plus loin dans cette voie ? Nous avons la ressource qui est renouvelable je le rappelle, à nous de prendre le virage », interpelle le dirigeant syndical.

 En cette période de crise plus aigüe au sein des usines de papier journal en raison de la faiblesse du marché, ce qui menace des régions entières, le syndicat demande au gouvernement de Justin Trudeau d’investir dès maintenant dans des projets d’innovation. « Nous devons assurer un nouveau départ aux nombreuses usines de papier journal du Québec qui sont en difficulté comme celles d’Amos ou de Baie-Comeau. Mais c’est aussi vrai pour Thurso qui est dans un autre créneau qui connaît lui aussi des problèmes », plaide M. Gagné.

 L’importance de préserver les installations

Unifor insiste sur l’importance de maintenir l’entretien des installations afin d’en assurer l’avenir. « Rebâtir des installations de cette envergure représenterait des investissements de plus d’un milliard et demi de dollars alors que l’adapter à de nouveaux créneaux représenterait quelques dizaines de millions de dollars, c’est tout dire », explique M. Gagné.

 Le syndicat de son côté continue son travail auprès de ses membres et au sein de la cellule de crise mise en place par le gouvernement québécois.

 Unifor est le plus important syndicat dans le secteur de la foresterie au Québec et au Canada.