Les salariés de l’unité Ipex à St-Joseph se mobilisent

Réunis en assemblée le 31 mars dernier, les membres d’Unifor employés d’Ipex (section locale 1044) à St-Joseph de Beauce ont rejeté à l’unanimité les dernières offres patronales. Ils ont de plus confié à leur comité de négociation un mandat de grève pouvant être appliqué au moment jugé opportun.

En négociation depuis plus de cinq mois, les pourparlers sont dans une impasse malgré la présence d’une conciliatrice du ministère du Travail. L’employeur s’attaque à plusieurs points qui sont chers aux membres de l’unité, dont la modification du versement de la paie et la durée de la convention collective. De l’autre côté, les offres monétaires patronales sont insuffisantes pour espérer obtenir une entente à ce moment-ci, d’où le rejet unanime de ces offres.

« Nous avons rencontré les membres le 15 décembre 2015 afin de faire un exercice de priorisation de nos demandes. Lors de cette étape, les membres ont identifié six points prioritaires et les offres actuelles ne rejoignent aucune de ces priorités de la manière attendue. Ce n’est donc pas étonnant que nos membres aient rejeté les offres à l’unanimité », précise Frédéric Chouinard, président du comité de négociation.

Le comité de négociation a conséquemment décidé de modifier sa stratégie et d’accentuer la pression sur l’employeur avec l’objectif de faire bouger les choses. Pour Martin Lambert, directeur local d’Unifor : « nous avons commencé à tisser des liens avec une usine sœur située à St-Laurent où les salariés sont aussi représentés par Unifor. Nous avons l’intention ferme d’utiliser tous les moyens à notre disposition pour accentuer la solidarité entre les deux groupes. Des actions locales sont aussi envisagées afin de faire comprendre aux dirigeants de l’entreprise que nos membres sont déterminés à obtenir un contrat de travail juste et équitable et qui représente leurs attentes ».

Au sortir de cette assemblée, les représentants syndicaux ont affirmé avoir la ferme intention de reprendre les pourparlers rapidement avec l’employeur. « Nous tenterons de communiquer rapidement avec la conciliatrice pour qu’elle convoque les parties », a conclu Martin Lambert.

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2015.