Mobilisation des membres d’Unifor chez Nikon pour dénoncer la lenteur des négociations

Montréal, le 15 mai 2018 – Les membres de la section locale 698 d’Unifor de l’unité Nikon ont manifesté leur exaspération, ce midi, en marge des négociations de leur première convention collective qui piétinent. En après-midi, les pourparlers ont été rompus et le syndicat attend maintenant la décision de la ministre du Travail qui devrait procéder à la nomination d’un arbitre afin d’établir la première convention collective.

Le syndicat dénonce le comportement de l’employeur qui a tout fait pour retarder la conclusion d’une entente : annulations de rencontres, refus de libérer les membres du comité de négociation pour préparer les rencontres de négociation, etc. Après 18 rencontres de négociation, le syndicat s’est résolu à demander l’arbitrage de première convention collective. Le syndicat soupçonne même l’employeur d’être à l’origine d’une campagne de désyndicalisation récemment amorcée.

Un long processus de syndicalisation

La négociation est malheureusement à l’image du processus de syndicalisation de ce groupe de 75 membres qui fabrique des verres pour les lunettes. L’employeur a tout fait pour empêcher l’obtention de l’accréditation en congédiant des travailleurs, en modifiant illégalement les conditions de travail et en présentant toutes les objections possibles. Malgré tout, le groupe a pu être accrédité en février 2017.

Outre la demande d’arbitrage, le syndicat examine les autres recours à sa disposition en raison des agissements de l’employeur. Pour les représentants syndicaux, il est surtout préoccupant de voir une entreprise de l’envergure de Nikon adopter une attitude aussi antisyndicale.