Portrait de Martin Curadeau, représentant à la clientèle pour le marché affaires, Bell Canada, section locale 6000, Unifor.

13 mai 2020

C’est un membre d’Unifor toujours au travail, mais de la maison que nous rencontrons dans cette nouvelle chronique de portrait de nos membres. Le confrère Martin Curadeau travaille chez Bell depuis 28 ans. Avant de devenir représentant à la clientèle marché affaires, il y a une dizaine d’années, il a occupé différents postes dont celui de formateur. Ses tâches consistent à soutenir des projets de développement de circuits Internet chez de gros client comme le gouvernement ou Hydro-Québec par exemple.

« Dès janvier dernier, bien avant la relâche, je surveillais ce qui se passait en Chine et en Europe. Je questionnais déjà l’employeur sur les mesures qu’il entendait prendre. J’étais encore plus insistant au retour de la semaine de relâche », nous raconte Martin Curadeau. Il faut comprendre que l’état de sa conjointe, Melisa Smith (aussi employée chez Bell), qui a combattu récemment un cancer l’a amené à être extrêmement conscient et surtout prévenant face à une possible pandémie."

 

Depuis le début de la crise, non seulement le travail n’a pas arrêté, mais la charge a beaucoup augmenté avec des besoins toujours plus grands en matière de bande passante.

Normalement affecté au Campus de L’Île-des-Sœurs, il nous précise que le télétravail n’a jamais vraiment fait partie de la philosophie d’affaire de Bell bien au contraire. « La construction du Campus à L’Île-des-Sœurs marque plutôt le choix de l’employeur de regrouper les employés dans de grands lieux de travail », nous explique M. Curadeau. « Mais franchement, j’ai été agréablement surpris par l’ouverture de Bell et tout ce qu’ils ont fait pour nous déployer en télétravail. J’ai vraiment senti une bienveillance de leur part. Même chose du côté syndical alors qu’Unifor fait des suivis constants avec nous. Et selon les données de l’employeur, ils réalisent que le rendement est là. Ça fonctionne le télétravail, on demeure extrêmement productifs », nous explique-t-il.

« Je sais que pour certains ce n’est pas évident, mais on a la chance d’avoir toute la place qu’il faut à la maison. J’ai mon bureau à la cave et j’adore vraiment ce nouveau rythme de travail. J’épargne minimalement une heure et demie de voyagement par jour que je peux consacrer à autre chose, ce n’est pas rien ! », nous raconte M. Curadeau. « Je passe mes journées au téléphone avec les clients et les différents départements chez Bell, j’aime mieux le faire de mon bureau à la maison que dans les grandes aires ouvertes à L’Île-des-Soeurs, c’est clair. Je suis plus concentré, plus performant. Et tous les matins, on a une réunion d’équipe de 30 minutes pour faire le point. Ce mode d’organisation me convient parfaitement. En fait, si je retiens une chose, c’est que lors du retour à une situation plus « normale », la question du télétravail va être déterminante pour moi ».

La famille Curadeau-Smith a deux enfants. Un fils de 13 ans qui est au secondaire et dont les cours se poursuivent tous les jours via des vidéoconférences. La plus vieille, âgée de 18 ans, va au CÉGEP et poursuit également l’enseignement à distance. « On vit le confinement assez bien malgré les craintes et les interrogations que toute cette crise apporte. On s’est adapté assez rapidement. On prend ce qu’il y a de positif. Ça nous a notamment rapprochés les uns des autres. On essaie d’en profiter. On a aussi conscience qu’on est chanceux, le confinement peut être pas mal plus difficile dans d’autres contextes ».

Remercions les membres d’Unifor chez Bell Canada qui nous permettent de demeurer branchés !