Un boycottage des électroménagers fabriqués par le géant mexicain MABE s’organise au Québec

Montréal, le 29 mai 2015 – Réunis à l’occasion du conseil général de la FTQ plus tôt cette semaine, les déléguées et délégués des syndicats affiliés à la FTQ ont appuyé à l’unanimité une résolution demandant le boycottage des électroménagers de marques GE, Hotpoint et McLary qui sont fabriqués par la compagnie MABE. La résolution a été présentée par le syndicat Unifor en appui aux retraités de la compagnie MABE (anciennement CAMCO et GE).

Des conséquences graves pour les retraités
Cette faillite affecte plus de 1 500 membres actifs et retraités qui ont subi des pertes considérables. Ainsi, les rentes des retraités ont été amputées de 22 % et les assurances collectives et assurances-vie ont été interrompues. Cette situation est extrêmement difficile pour nombre de retraités, dont certains sont gravement malades. Au moment de la rédaction du présent communiqué, « nous venions malheureusement d’apprendre le décès de René Mador dont l’histoire a été racontée dans les médias alors qu’il s’est vu privé d’assurances au moment où il en avait le plus besoin puisqu’il était atteint d’un cancer incurable. Le syndicat Unifor, ses membres et dirigeantes et dirigeants, tiennent à exprimer leurs sincères condoléances à la famille et à sa fille Julie Mador », a indiqué Renaud Gagné, directeur québécois d’Unifor.

Rappelons que l’annonce de la faillite de MABE Canada, faite quelques jours à peine après que les derniers travailleurs aient quitté pour de bon a créé toute une onde de choc. En effet, cette usine fait partie de l’histoire industrielle de Montréal alors qu’elle a été bâtie par le gouvernement fédéral durant la Seconde Guerre mondiale afin d’y construire, à cette époque, des chars d’assaut. Par la suite, vers la fin des années 40, General Electric l’acquiert et commence la production d’électroménagers. Connue par la suite sous l’appellation CAMCO, l’usine est vendue en 2008 à la compagnie mexicaine MABE. Au cours de toutes ces années, ce sont des milliers de travailleuses et travailleurs qui ont consacré leur vie active à ces entreprises.

Le syndicat en appui
Depuis l’annonce de la faillite, le syndicat appuie les retraités de diverses manières notamment en offrant de l’information, en prenant les recours appropriés pour faire respecter les droits liés à l’accréditation syndicale et en suivant de près le processus de faillite. De leur côté, les retraités ne sont pas en reste alors que des équipes volantes sillonnent les magasins d’électroménagers de la région de Montréal afin de sensibiliser les consommateurs à leur cause.

Précisons que la résolution de boycottage a d’abord été appuyée par les sections locales québécoises d’Unifor à l’occasion du dernier conseil québécois tenu au début du mois de mai. Puis, elle a été présentée au bureau des dirigeants de la FTQ ainsi qu’au conseil général en appui aux retraités. Consultez le texte de la résolution.

À propos d’Unifor
Fondé en août 2013, Unifor a été créé par la rencontre du Syndicat canadien des communications, de l’énergie et du papier (SCEP) et des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Le syndicat représente plus de 305 000 membres au Canada, dont près de 55 000 au Québec. Unifor est aussi affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).