Dans le cadre de sa tournée régionale annuelle, le syndicat Unifor s’arrête sur la Rive-Nord de Montréal à la rencontre de ses membres

Boisbriand, 20 février 2018 – Le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, est de passage à Boisbriand aujourd’hui alors qu’il poursuit sa tournée annuelle des régions en compagnie d’une vingtaine de membres des sections locales de la Rive-Nord de Montréal. Depuis 2014, le syndicat Unifor organise cet événement qui est fort apprécié.

« C’est une occasion unique de rencontrer les dirigeantes et dirigeants de nos sections locales. Et comme nous sommes en plus petits groupes que lors de nos réunions et congrès, cela favorise la discussion et les échanges. Nous en profitons aussi pour faire le point sur les dossiers chauds », a expliqué M. Gagné.

ALÉNA : des négociations difficiles

À la veille de la 7e ronde de négociation qui aura lieu à la fin février et début mars prochains à Mexico, Unifor est toujours aussi inquiet quant à l’évolution des discussions. L’annonce de l’adhésion récente du Canada à l’Accord de partenariat Trans-Pacifique (PTP) suscite de nombreuses interrogations. « Même si le contenu exact n’est pas connu, ce que nous en entendons n’est pas sécurisant. Négocier des accords commerciaux internationaux, c’est un peu comme la négociation d’un contrat modèle. Si on concède d’un côté, il faudra le donner aux autres. Le gouvernement Trudeau a promis de négocier des accords commerciaux progressistes, mais là on se questionne sérieusement », a indiqué le dirigeant d’Unifor.

Les dirigeants d’Unifor, dont le président national Jerry Dias et Renaud Gagné, participent aux rondes de négociation à l’invitation du gouvernement fédéral. À ce titre, ils réitèrent leur demande envers les négociateurs afin que le gouvernement canadien demeure ferme. « L’ALÉNA dans son état actuel n’est pas un bon accord. Il faut que des dispositions efficaces soient incluses pour la défense des droits du travail. Il nous faut aussi un bon dispositif de résolution des conflits », a expliqué M. Gagné.

« Pensons aux récentes querelles avec les Américains qui imposent des taxes exorbitantes comme ils l’ont fait avec la CSeries avant de finalement reculer. Mais ils les ont conservées sur le bois d’œuvre et le papier journal, cela démontre bien que nous avons besoin de clauses béton qui assurent une impartialité dans la résolution des conflits commerciaux », a expliqué M. Gagné.

2018 : une année électorale

Les dirigeantes et dirigeants d’Unifor profitent aussi de la rencontre pour discuter des prochaines élections québécoises qui se tiendront à l’automne. Lors de leur dernière réunion du Conseil québécois en novembre dernier, les membres ont pu contribuer au processus de création de la plate-forme d’Unifor. Des équipes de militantes et militants seront mises en place partout au Québec afin d’aller à la rencontre des candidates et candidats des différents partis politiques et présenter ces revendications.

Au menu de cette plate-forme, nous retrouvons plusieurs revendications axées sur l’amélioration des conditions de vie et de travail de l’ensemble de la population, notamment par la bonification des normes du travail, le renforcement de la loi en matière de santé et sécurité, l’amélioration du régime public de retraite, de meilleures dispositions en matière de syndicalisation et plus de mordant pour les dispositions anti-briseurs de grève, de l’investissement massif dans les services publics et une bonification de la formation tout au long de la vie. Les autres sujets concernés par les revendications portent sur la protection de l’emploi et de l’économie, des mesures pour assurer une société plus juste et égalitaire, la protection de l’environnement, la mise en place de mesures transitoires pour les emplois perdus dans la lutte aux changements climatiques, de meilleurs mécanismes pour protéger la langue française, un canal de communication afin d’assurer un dialogue entre les gouvernements et la société civile dont les syndicats et plusieurs revendications sectorielles : aérospatial, automobile, forestier, médias et transport.

À propos d’Unifor

Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada représentant plus de 315 000 membres dans tous les secteurs de l’économie. Unifor milite pour toutes les travailleuses et travailleurs et leurs droits. Il lutte aussi pour l’égalité et la justice sociale au pays et à l’étranger et aspire à provoquer des changements progressistes pour un avenir meilleur. Au Québec, Unifor représente près de 55 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).