Rendez-vous national sur la main d’œuvre - Le gouvernement Couillard doit tenir compte des préoccupations des travailleuses et des travailleurs

Québec, le 17 février 2017 - À l’occasion de l’ouverturedu Rendez-vous national sur la main-d’œuvre hier après-midi,  les présidences des centrales syndicales québécoises ont lancé un message clair au gouvernement Couillard : la qualité de vie au travail doit être au cœur des moyens mis en œuvre dans une stratégie visant à assurer le développement économique du Québec et la prospérité de l’ensemble des Québécoises et Québécois.

Le directeur québécois d’Unifor, Renaud Gagné, en compagnie des dirigeants de la FTQ, Daniel Boyer et Serge Cadieux et d’autres dirigeants des syndicats affiliés participe aux débats qui se terminent aujourd’hui.

Invité à prendre la parole sur l’enjeu de la qualité de vie au travail, le confrère Gagné a livré le message de la centrale afin que les lois soient revues pour contrer le travail précaire et les inégalités au travail. En voici une reproduction :

Mesdames, messieurs,

Comme organisation syndicale, on est aux premières loges pour voir concrètement les répercussions quotidiennes de la précarité des emplois, de l’insécurité et des inégalités sociales sur la qualité de vie au travail.

C’est une réalité à laquelle on doit faire face quotidiennement.

On s’attaque aux problèmes dans nos négociations, mais aussi en réclamant des politiques plus efficaces.

La question de la mobilité de la main-d’œuvre est aussi préoccupante alors que les statistiques démontrent que les travailleurs changent d’emplois beaucoup plus souvent qu’auparavant.

On ne fait plus sa carrière au sein d’une même entreprise ou que très rarement.

Et ça a des incidences sur les conditions de vie dans l’avenir de ces travailleurs que l’on pense à leurs régimes de retraite seulement.

Pour aider à contrer les répercussions néfastes de ces nouvelles réalités, nous croyons que beaucoup doit être fait.

Et on pourrait commencer en modifiant la Loi sur les normes du travail afin de mieux encadrer toutes les nouvelles formes d’emplois atypiques, les travailleurs autonomes ou ceux qui travaillent dans de très petites entreprises.

La Loi sur les décrets des conventions collectives devrait aussi est revue afin de couvrir davantage de travailleurs particulièrement dans les petits milieux de travail où la précarisation est plus présente.

Je peux m’adresser à vous sans aborder le problème avec le vide juridique créé par votre gouvernement lors de la mise en vigueur du régime forestier en 2013 qui n’est toujours pas corrigé.

Ce vide juridique ajoute à la précarité des emplois en forêt et rend le recrutement très difficile en raison de la mauvaise qualité de vie liée aux conditions de travail,  sans parler du droit à la syndicalisation qui est devenu quasi impossible.

La forêt, c’est l’un des plus importants secteurs d’activités pour maintenir nos régions vivantes. Sur 250 communautés qui dépendent de cette industrie, 135 en vivent exclusivement, c’est majeur. En plus, on a toute la question de l’accord sur le bois d’œuvre qui ajoute encore plus d’incertitude.

Un dernier mot sur les travaux faits par les comités sectoriels de la main d’œuvre qui ont une foule de mesures sur leurs tables, mais qui trop souvent ne sont pas mis en place. Il faudrait les écouter davantage.

Voilà donc quelques pistes de solutions que nous vous proposons.

Merci