Foresterie : nouveau ministre, nouvelle approche?
Communiqué
11 Sep. 2025
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RÉaction du directeur québécois d’Unifor à la nomination du nouveau ministre des Ressources naturelles et des Forêts
Nous accueillons avec un optimisme prudent la nomination de Jean-François Simard au poste de ministre des Ressources naturelles et des Forêts. Disons-le clairement, l’échec retentissant du projet de loi 97 et les tensions accrues avec les autochtones ne laissaient pas vraiment d’autre choix à François Legault. Il fallait nommer un nouveau porteur de dossier.
De notre côté, nous laissons toujours la chance au coureur. Il n’est pas question d’arriver avec une attitude fermée et des idées préconçues. Nous allons offrir notre entière collaboration au nouveau ministre. Une demande de rencontre de l’intersyndicale forestière lui a déjà été acheminée. Nous voulons le rencontrer dans les plus brefs délais.
Une fois ça dit. Qui dit changement de ministre, dit aussi changement de ton. Et qu’en est-il de l’équipe qui le soutient, demeure-t-elle intacte? Une chose est sûre, le gouvernement doit mettre fin à son approche bulldozer. La consultation de façade des derniers 18 mois a montré ses limites. Si le ministre croit véritablement que les travailleuses et travailleurs sont une des parties prenantes, cela devra se traduire par des gestes concrets.
Le 20 mai dernier à Chicoutimi, nous avons rassemblé plus de 200 personnes issues de tous les horizons pour échanger sur des pistes de solution. Certaines des idées que nous avons mis au jeu, comme celle des sociétés régionales ou encore le virageæ vers la valeur ajoutée, font maintenant consensus autant chez les industriels que les écologistes. Croyez-moi, ça n’arrive pas tous les jours. C’est comme ça qu’on avance. En se parlant.
Simard a un an devant lui pour redresser la barre. C’est court, mais ça reste jouable. On lui demande 3 choses : soutenir les travailleuses et travailleurs qui encaissent le choc des fermetures à répétition, mettre de l’avant une nouvelle vision de développement pour une industrie résiliente et finalement, trouver les voies de passage qui permettront de faire atterrir la réforme du modèle de gestion forestière de manière apaisée.
Les 14 000 travailleuses et travailleurs de la filière forestière que nous représentons se tiennent prêts à faire avancer le dossier forêt pour nos communautés et le Québec.